Le séminaire Spinoza de la Sorbonne, coordonné par Ch. Jaquet, P. Sévérac et A. Suhamy, joue un rôle très important dans le spinozisme français. Le séminaire de cette année consacre sa première séance au Clan Spinoza. La conférence portera sur le concept de « roman sans fiction ».

Le mercredi 18 octobre 2017, de 19h à 21h, à l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne, en salle Halbwachs, escalier C, 1er étage droite, 17 rue de la Sorbonne, 75005 Paris

 

SÉMINAIRE INTERNATIONAL DE RECHERCHE

SUR SPINOZA EN SORBONNE 2017-2018
Coordonné par
Chantal Jaquet, Pascal Sévérac, Ariel Suhamy

ACTUALITÉ DE SPINOZA
Thèses et publications récentes
Le séminaire sera consacré aux interprétations récentes de Spinoza, largement marquées par la confrontation avec des auteurs classiques ou contemporains, ainsi que par une approche interdisciplinaire et l’ouverture à des champs de pensée aussi divers que la littérature, la biologie, la psychanalyse, la psychologie ou le droit. Il s’agira donc de faire droit à ces nouvelles pratiques théoriques au sein du spinozisme actuel, de s’interroger sur leur portée, leur efficience et leur fécondité pour éclairer en retour la lecture de Spinoza et fournir de nouvelles grilles d’analyse.

MAXIME ROVERE : LE ROMAN SANS FICTION. GENRES ET REGISTRES EN HISTOIRE DE LA PHILOSOPHIE. 

Pour faire la synthèse de l’ensemble des découvertes récentes en histoire et en histoire de la philosophie, Le Clan Spinoza se présente comme un roman, plus exactement, un roman sans fiction. Les scènes ne sont rien d’autre que des « vitalisations » d’archives et d’ouvrages imprimés, dont les contenus ont été suivis à la lettre. Le livre n’invente rien, n’imagine pas, il injecte simplement de la vie dans ce que les sources établissent. De là un livre qui veut faire avancer la recherche tout en employant des dialogues, parce que les phrases des personnages sont directement piochées dans les livres qu’ils ont publiés – et qui recourt aux jurons contemporains, parce qu’il ne pouvait pas être question ni de « mimer » une langue classique, ni de sélectionner arbitrairement dans les sources ce qu’on dit ou ce qu’on fait quand on est philosophe. La vérité, toute la vérité, rien que la vérité… C’est peut-être une exigence folle. Mais ça valait la peine d’essayer.